Entre ces phases niaiseuses la réalité reprend le pas et quand il me plaque contre un mur c'est pour glisser dans mon corps autre chose que des mots.
Mais ça me va je crois.
Pour deux raisons :
La première étant que ma vie rêvée verse dans ma vie réelle quelque chose de concret. Je crois vraiment ce que j'espère et mon imagination me permet d'oublier que je ne suis qu'un jouet sexuel. A force de discuter avec moi-même de son comportement j'ai pu en déduire des tas de petites conneries qui me font penser qu'il est impossible de faire des choses si douces sans un peu d'amour.
La deuxième raison qui me permet de jouir quand il est animal c'est qu'au fond j'aime bien ça être l'objet du désir. L'avantage dans l'histoire c'est qu'aucune routine ne pourrait nous tuer et à notre âge c'est assez cool. Et puis moi, sur lui, la tête renversée et le visage crispé dans un élan de jouissance c'est, quand j'y pense, un bien joli tableau.
J'ai même pris mes aises et l'habitude de partir cinq minutes chrono après le coït afin de ne pas apprécier la douceur mélancolique de l'instant.
Je pleure dans la douche à cause des hormones je mets mes vêtements lui embrasse la joue, bonne journée à toi à demain bisou.
Après dans la rue je suis légère et lourde. Genre légère parce que le sexe et lourde parce que pas l'amour. C'est bizarre mais c'est pas grave.
Non vraiment ça n'est pas grave, je ne sais pas comment l'expliquer, je fais pas genre la fille se contente du minimum parce que quand même ce minimum là est plus proche du maximum que l'inverse. Alors non, je dirais juste que pour une fois j'ai mis le truc qui vit dans ma boîte cranienne au repos pour que mon corps kiffe sa jeunesse et la douceur de sa peau.