querelles assassines

Il y a un an

La Lune est là

Lundi 18 mars 2013 à 22:00

 Je me demandais souvent où me conduiraient ces allées et venues. Ces contradictions foisonnantes et tentaculaires. Il parait qu'il n'y a pas de Vérité. En tout cas il y a une Solitude. Celle qui vous noie dans l'ennui des surlendemains fleuris et enviés. Mais l'instant. Celui qui fuit éternellement. Est impossible à saisir et à conserver.  
Je regarde les garçons. Je me perds dans leurs désirs. Je n'écoute plus les miens. Je ne crois pas qu'on puisse m'aimer un jour. J'ai tellement idéalisé les hommes que j'en pleure. J'ai tellement fantasmé l'amour que l'amour sans cesse me déçoit. Que je n'y crois plus. Qu'il n'est que la conjonction de désirs bestiaux. Que l'idée du monde se résume à une goutte d'eau comprimée sous ma paupière. Que rien, non rien ne me lève le matin. 
J'ai essayé d'oublier les amours que j'ai vécues. J'ai essayé de les prendre pour des passades éthérées, qui jamais n'égaleraient ce Grand Amour absolu et insensé. Mais il n'y a pas d'amour si beau. C'est pour les autres. Les naïves et les certaines. Les maltraitées n'ont pas le coeur si grand. Je ne pourrai pas aimer. Je ne sais pas comment faire. Encore aurait-il fallu, qu'on me désire dès la naissance. Qu'on veuille de moi pour que je veuille du monde. 
Et je dis ça, comme ça. Mais je le pense au fond. Dans l'anonymat le plus complet pour ne pas exister vraiment. 

Lundi 4 mars 2013 à 22:57

 Et se demander sans cesse où conduisent ces chemins. Puis cesser de se demander. Choisir un chemin. S'y tenir. L'assumer de tout son long et dans toutes ses joies et toutes ses duretés. Se rapprocher de soi. Se reconnecter. Evacuer les colères, les doutes, les troubles existentiels et inavouables. 
S'enivrer de la beauté des hommes. La laisser imprégner le corps frissonnant qui ne demande qu'à être caressé, aimé, chéri. 

Dimanche 6 janvier 2013 à 13:46

 Le problème n'était plus de plaire mais bien de trouver un moyen de plaire tout le temps. Dans l'absolu qui nous sépare de la fin de l'existence, afin de matérialiser l'attente. Faire se séparer les instants en idéalisant l'instinct et en provoquant la limite et l'irrémédiable amour. Je ne sais pas vraiment aimer sans m'enfermer totalement dans un désir inégal et vertueux. Je ne sais pas aimer sans le don total d'un être aux contours mal définis. Je sais plaire entièrement et sans complexe. Mais je ne sais pas comment, aimer quand on m'aime, ne pas me lasser, ne pas m'aventurer dans l'amour impossible et non réciproque. Je ne sais pas ne plus être une courtisane qui amuse et se délecte de la surprise qu'elle crée. Je voudrais simplement être douceur et calme, tempérance et amour. Je voudrais qu'on me fasse confiance et qu'on se livre à moi tout en me portant indéfiniment vers d'attirantes cîmes. 

 

 

Mardi 18 septembre 2012 à 15:24

 Et si c'était foutu. Trop tard. Trop dur surtout. Si je n'en étais pas du capable. Si je me retrouvais tout d'un coup à emprunter un chemin que j'observe avec envie depuis des années alors qu'il n'existe pas. C'est comme si ma vie s'était construite, en apesanteur, sur des faux semblants. Sur un sol mouvant. Qui n'attendait que mon engagement pour se dérober. C'est bien ça la vie non. 

Il n'y a pas de forces insoupçonnées nichées dans mon ventre. Rien. Le vide, la solitude, les regards embrumés. 
Il n'y pas d'espoir. Pas de
Rien. 

Désolée, encore. 

Mardi 15 mai 2012 à 0:48

 Je n'ai jamais trop compris ce qui se passait dans ma tête. Je veux dire, souvent j'ai cru que je perdais pieds, que j'allais finir internée parce qu'il n'y a rien de plus angoissant que l'esprit lorsqu'il tourne à vide. Les informations circulaient comme autant de grains de sable qui courent vers l'océan et je ne triais rien, plus rien parce que penser me fatiguait. J'ai décidé d'écrire pour les canaliser. Non, je n'ai pas décidé d'écrire, parce que j'ai toujours eu besoin de le faire sans en avoir toujours envie. La pulsion était nécessaire pour laver l'inconscient qui déballait des tas de conneries. 
Ecrire pour se libérer. Je ne sais pas si j'ai eu raison ou tort et si ça a marché. Je pense que l'écriture n'a été qu'un dialogue avec cette part de moi que je n'ai jamais comprise. Je lui laissais me dire des choses. Deux jours après je ne les entendais plus. 
Ecrire c'était la possibilité d'exploiter un narcissisme sans limite. En silence et dans l'anonymat. Ecrire c'était hurler des choses avec les mots, des choses que je ne percevais pas et que je ne pensais pas penser. Ecrire c'était me révéler peu à peu, dans le moindre de mes recoins. Mais écrire ne fait pas du bien. Il est le bout de la chaîne fastidieuse, de la respiration mentale qui m'asphyxie. Ecrire n'est pas la cause, ni même la conséquence de mes malheurs, il est seulement le parallèle banal des souffrances qui empêchent, de dire avec la bouche les mots qui broient le coeur. 

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