querelles assassines

Il y a un an

La Lune est là

Dimanche 26 décembre 2010 à 15:48

 On entend le cling cling des bateaux branlants sur le port d'hiver. Le vent glacial s'engouffre dans mon cou, hypnotisant mes membres de ses bourrasques folles.

Mamie marche à côté et on dirait qu'elle vole. Elle tient de sa main tannée le pan de la veste qui n'a de cesse de s'échapper sous l'impulsion mistralienne. 

J'aspire alors à n'être qu'une mouette, de celles que l'on observe avec envie, de celles qui tournent au dessus de nos têtes, avec leur air contrit et leurs manières cycliques, de voler et de rire. 

Les mouettes ne crient pas il paraît. Pourtant on les entend chanter. On les imagine bien prononcer des discours qui n'ont ni queue ni tête et dont l'ultime issue est de taire le silence. 

Les mouettes sont belles, les mouettes s'élancent. Moi j'ai les yeux emplis d'un désir avare, d'un désir égoïste qui me pompe toute entière. D'un désir de sentir, au-delà de cette mer, dans un trois mâts gracieux, ton corps si inspiré. 

Ton corps qui m'inspire tant et qui me fait ployer, sous le poids du désir et des maux à venir.

Ton corps, mon tombeau.

Ton corps, douloureux et tranchant. Ton corps recouvert de cette peau qui crie, dans chaque petite parcelle, un désir inouï que mon corps perçoit et à qui il répond, tel un écho vibrant, "imprègne toi de moi". 

Ton corps aura ma peau, ta peau j'en veux encore. 

Lundi 6 décembre 2010 à 17:53

 C'est une histoire de fulgurance dans laquelle ma mémoire se perd et de ses méandres absolus, naîtra ma misère. 
Je le vis quelque part au loin, auréolé d'on ne sait quelle tyrannie. Auréolé aussi de la lie, lie de la Terre.
Et les rapports n'ont pas d'idée, les rapports sont des instincts nés, il se suffisent et se déplacent, se reportent et se confondent
le désir alors s'éparpille, mais s'il se concentre, alors, c'est le corps, la synthèse des deux âmes, la chaleur de la nuit
c'est la folie naissante et qui écrase le vide, l'espace entre les creux, dedans les amalgames
et au dehors de moi, à mille lieues d'ici bas, quelqu'un s'épanche encore, quelqu'un tente de limer, ce qui s'échappe de nous

Dimanche 28 novembre 2010 à 23:22



Je me perds
amour incongru
dans les eaux troubles

Elles ont le goût salé des envies que tu caches
le florilège sacré et encore sauf
de ta peau

amour incongru
drame
issu de ces années de troubles
d'aisance et d'espérance

feutrine glacée
ambre monochrome

futile déraison
amour incongru


suspend moi aux larmes

et dans la vacuité d'un immortel ennui
dans la sombritude de tes pleurs anamorphes
dans le goût rance, dans les pièces sombres,
dans les oublis et les maux d'idalie
souffle moi quelques unes
de tes magiques semences
verse les dans mon corps
en y plongeant plus fort




Jeudi 28 octobre 2010 à 14:20

 Et c'est de temps insouciants dont je m'enivre, c'est d'imaginaires glacés que je parfais en décimant les toits, les hauts, les bas. 
Je pense à moi et quelqu'un se détache, quelque part, et l'horizon m'embrume et les oiseaux célestes atterrissent au hasard, d'une route ou d'un espoir.
Alors oui, bien sûr que je vais bien, comment pourrais-je prétendre, dans ces fresques dorées, me sentir délaissée ?

Lundi 26 juillet 2010 à 20:39

La petite pluie s'abattait sur ma peau avec la minutie d'un orfèvre quadragénaire.
J'optais pour la seconde solution, un vagabondage lassif, parsemé de fleurs branlantes, de panneaux solaires et de viles scandales.
Et quelque part en moi il n'y avait plus rien. Quelques petits trésors enfouis dans l'au-delà, qui supplantaient mes peines et acculaient mes joies.
Voilà ma douce, voilà le secret de tes nuits. Nous sommes rangés dans l'idéel. Volant par-delà l'idéal. Oubliant à combien de peines, nous exposons ces pauvres mâles.
Et ta main, je l'ignore, je la prends je la plie je nous tords. Et ta main sur mon sein. Ta main ne fait plus rien. Elle dessine le désir du songe du désespoir. Elle ennivre ta nuit d'animal avorté. 
J'ai mis ces mots, grapillés quelque part en toi. Comme sous ta peau, où mes ongles ont creusé ta terre. 

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