Alors je compte les marguerites, les poils et les secondes. Je compte les grains de riz, le temps qui s'éternise, ma mère aussi.
Je compte un peu sur toi parfois pour y penser. Et pour ne pas panser tes plaies mélancoliques, j'oublie la puanteur de ton dos sur le mien. J'oublie les finitudes de l'amour infini. J'oublie les crises de nerfs et les incertitudes. J'oublie comme je comptais, sans vraiment y penser. C'est la musique alors qui me rappelle à l'ordre, un peu Thomas Fersen qui susurre quelques mots, un rendez-vous manqué, sûrement.
Je suis le démon de tes nuits tu sais, je suis la fille qui tâche, celle qui répand ses cendres jusque dans tes entrailles.
C'est pas fou comme histoire, c'est triste, c'est dégueulasse. Je suis un peu salie, je suis une salissure, je suis ta salissure, tes morceaux de moisi.
Je sais pas pourquoi. Il faut pas, il faut, quelque chose me dit, fais le tu vaux pas mieux.
Et quand je le fais je ne jouis pas. Je ne jouis plus depuis longtemps. J'ai mal même trop souvent.
Et les fleurs sur moi n'osent même plus glisser. Les fleurs fânent de me voir fâner.
Jsuis un pétale,
écrabouillé