L'écho s'enroule dans mes cheveux. Et de fait les garçons le sentent. Comme quand il me caresse la joue en m'appelant mignonne. C'est mignon mignonne. C'est un peu comme ça que les gens me nomment en ce moment. Comme si j'étais cette petite bête à poils qu'on a envie de cajoler.
Mignonne.
Je ne sais pas comment le prendre alors dans le doute je m'en réjouis, ceci par mimétisme pur, car j'aime la mignoneté, je la préfère d'ailleurs à la beauté flagrante. Enfin je dis ça pour esquiver peut-être le sentiment jaloux de ne pas être la plus belle.
Mais il est vrai que la beauté m'effraie. C'est un peu une vérité toute crue, un concept fascinant autant qu'asceptisé. Comme si la beauté portait en elle sa propre force de rotation.
Bien sûr j'aurais pu m'en contenter, j'aurais même su je crois, m'en satisfaire. Mais il est des choses de la vie qui sont comme des chances cachées dans des fleurs.
Je dis ça parce que la mignonneté permet de se faufiler où on veut, elle n'a pas avec elle la force imposant le respect qui fait que l'on se cache avant de se dévoiler.
En fait c'est bien pour les fainéants, n'avoir rien à prouver, la mignonneté.